En 2009 il y a eu le répertoire de la série 4 qui avait demandé beaucoup de travail, plus la série 5.
En 2010, il a été édité le répertoire complémentaire 1ère année avec 61 morceaux plus des chapitres complémentaires concernant la dextérité des doigts, les écartements, le travail du poignet et l’interprétation. Les progressions au niveau des exercices de doigts sont la plupart du temps des techniques spécifiques à la méthode et demandent une progression spéciale pour la correspondance afin que les personnes aient le désir de les mettre en place sans que ce soit rébarbatif. De plus, l’intérêt de ces exercices c’est aussi de faire gagner des années, car des exercices de doigts, il en existe des centaines, mais l’idée est de les sélectionner pour une meilleure efficacité.
Toujours en 2010, il sera édité la série 6.
La série 7 est prévue pour 2011 et la série 8 est évidemment bien avancée, mais je ne peux pas dire encore si elle sera terminée en 2011.
Pourquoi les séries ne sont pas éditées plus rapidement ?
La méthode a été enseignée jusqu’en 2005 directement avec les élèves. 90 % de la progression a été terminée en 1995. Par contre, avec les élèves, en parallèle du classique, à l’époque, ceux qui étaient au niveau évoluaient sur des morceaux de la méthode dans divers styles.
Il y avait également des cours basés plus sur l’harmonie et autre technique pour aborder le jazz.
Le problème avec ce genre de programme, il faut beaucoup de persévérance, et nous avons besoin d’un professeur pour être motivé.
Le plus gros de la méthode a donc été créé entre 1979 et 1995. Par contre, le programme par correspondance a commencé en 1993. Au début, je n’ai j’ai conçu deux séries pour voir si cela fonctionnait et quelques années après, j’ai commencé à créer de nouvelles séries. Il faut savoir que j’avais une école de musique à Paris dans le 9ème arrondissement et même si j’ai été aidé d’une secrétaire et d’une assistante, mes heures étaient bien remplies, je commençais soit à 9h soit à 9h30 avec très peu d’interruption entre 12h30 et 13h et terminais pratiquement tous les soirs entre 21h et 21h30 et j’enseignais également le samedi jusqu’à 17 h.
Nous avions plus de 250 élèves par semaine. Les élèves venaient de Paris, mais également des extérieurs jusqu’à 50 km aux alentours et certains prenaient le TGV une fois par mois pour suivre nos cours. Par conséquent, la méthode était déjà bien connue.
Le programme par correspondance, même si ce sont les mêmes objectifs, est différent parce qu’il faut s’adapter pour les personnes lentes en priorité afin que tout le monde ait des chances de suivre avec facilité. Ensuite, quand on est seul sans le professeur, il faut que le programme soit encore plus motivant. Je devais donc garder la même efficacité dans le résultat, et éviter le rébarbatif que l’on peut à enseigner quand on est directement avec l’élève.
Mais pourquoi c’est rébarbatif ?
En fait, ce qui est rébarbatif, c’est de travailler des techniques sans qu’il y ait une mélodie intéressante, parce que tout simplement on ne prend pas toujours le temps de trouver soit des morceaux correspondants à ce type d’exercices, soit parce qu’il est vrai que l’on peut aller un peu plus vite. Par contre, l’avantage d’utiliser des morceaux comme support, c’est d’être certain que lorsque l’élève travaille le morceau, automatiquement i, il révise la technique. À l’inverse, on n’est pas sûr que des exercices soient révisés régulièrement.
En résumé, le rébarbatif peut-être utile pour condenser des leçons, mais il n’est pas nécessaire quand on a comme outils pédagogiques des morceaux progressifs qui permettent d’appliquer et surtout de réviser avec plaisir.
Par conséquent, la méthode actuelle propose une progression plus échelonnée avec tout de même un gros avantage, un répertoire de morceaux très conséquent, riche en mélodies et en style de musiques.
Ce sont donc les mêmes techniques, mais intégrées à l’intérieur de morceaux adaptés pour un apprentissage appliquant la même logique, et c’est donc plus motivant pour les élèves et ceci correspond davantage à un apprentissage par correspondance. D’autre part, ce nouveau programme aide à progresser encore plus vite et à mieux garder les acquis. En effet, même si vous découvrez les nouvelles techniques plus progressivement, l’apprentissage est meilleur, car encore une fois, le fait de jouer de nombreux morceaux permet également de mieux garder les techniques, de former davantage sur l’oreille musicale, la concentration, l’interprétation et cela permet aussi d’avoir de très bonnes qualités pour passer ensuite à l’improvisation.
En ce qui me concerne cette fois-ci, le seul inconvénient dans mon travail de concepteur, je mets beaucoup plus de temps pour créer les séries du fait qu’il faut composer davantage de morceaux, et aussi prévoir à l’avance plusieurs séries à la fois, pour un programme logique.
En effet, je ne peux pas créer une série, sans prévoir le programme de la série suivante, mais cela va beaucoup plus loin que ça, tous les buts pédagogiques sont déjà prêts sur plusieurs années. Ensuite, il faut aussi se mettre à la place des « élèves clients », leurs priorités musicales qu’ils auraient envie de découvrir rapidement, et voir ce qui est possible pédagogiquement en respectant une logique dans la progression, c’est pour cela que j’ai adapté les programmes techniques en variant les styles et aussi dans le but d’apprendre aux élèves à être polyvalents dans les styles.
En résumé, le fait d’avoir travaillé des années sur un programme développant des techniques particulières est une très belle expérience, elle me permet de savoir estimer les niveaux, mais ce programme demande à être remanier en profondeur pour la correspondance avec les élèves puissent progresser avec plaisir.
Maintenant, il faut savoir que la conception des programmes et l’enregistrement des CD, prennent beaucoup de temps et si je suis le concepteur de la méthode, je suis en même temps le responsable de mon entreprise ce qui prend aussi du temps chaque jour pour répondre aux emails et m’occuper de l’activité. C’est aussi notre entreprise qui assure désormais directement les livraisons parce qu’à une époque ne pouvons pas tout faire j’étais passé par une entreprise qui livrait, mais malheureusement en retard parce qu’elle n’avait pas respecté mon travail et cela nous avait causé beaucoup de tord. Depuis 2009, nous ne passons plus par des intermédiaires et actuellement j’ai une secrétaire, Cécile, qui est responsable des livraisons et elle est très professionnelle dans son travail. Votre colis part le jour même à réception de votre commande ou au plus tard le lendemain. Ce qui n’empêche que de mon côté je suis aussi très occupé pour la bonne marche de l’entreprise, mais je m’oblige à éditer au moins, une série par an en essayant de tout faire pour en éditer deux ou la première d’une série supplémentaire.
Une série demande actuellement à peu près 700 à 800 heures et celles qui ont été plus rapides à terminer c’était toujours au minimum 500 heures de travail. D’autre part, tous les programmes sont commencés environ deux ans à l’avance minimum, car il est impossible de concevoir comme je disais, un programme précis d’une série sans avoir pensé les programmes d’au moins trois séries qui suivront et souvent davantage. Il y a eu aussi par exemple les techniques concernant le déchiffrage de partitions, qui ont demandé 15 ans de tests (entre 1995 et 2010). Ceci pour expliquer pourquoi les séries sont éditées lentement, car il ne suffit pas de sortir comme un recueil des connaissances, il faut les adapter pour des personnes qui doivent les découvrir et surtout leur donner encore une fois, le plaisir de les apprendre.